Le château des valkyries

Décembre 2019



Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.

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C'est après deux bonnes heures de route que Natacha et moi parvenons enfin à nous garer dans le petit square sécurisé qui jouxte ce château du XVIIIe siècle. Je ne vais pas trop m'étendre sur son histoire, simplement, qu'il est passé de main en main prestigieuses avant de sombrer complètement dans l'oubli il y a presque 40 ans.
Il doit probablement son absence de dégradation humaine à sa situation privilégiée dans une copropriété surveillée où il est interdit de stationner et où des gardes tournent régulièrement. Mais comme il faut savoir prendre des risques pour immortaliser le patrimoine, nous avons bravé tous les dangers et fait les choses le plus discrètement possible et cette fois-ci, avec un peu de culot.

L'accès au château n'est pas très compliqué au demeurant et la façade, compte tenu de sa taille impressionnante et de son allure monumentale, laisse présager une visite qui sera très longue. Au final, le tout s'avérera un peu décevant. Les pièces n'étant finalement pas très riches, basses de plafond et très exiguës.

Dans les châteaux, il était d'usage d'avoir de grands salons pour accueillir le visiteur. Ici, tout semble malheureusement très modeste. Je ne sais pas si le découpage des pièces est d'origine mais toujours est-il qu'il faudra se contenter d'un enchaînement de pièces assez chiches au rez-de-chaussée.



C'est surtout lorsque l'on voit la cuisine que l'on comprend que le lieu est dans un état presque irrécupérable.



En fait, le principal centre d'intérêt concerne la cage d'escalier dont la rampe visiblement en marbre pour le premier niveau est de toute beauté. Je trouve qu'il y a un petit côté religieux mais aucune trace historique d'une telle vocation.







Dans les étages, force est de constater qu'il n'y a rien à voir, hormis quelques jolies peintures au plafond qui ne justifient malheureusement pas trop le déplacement.


Le couloir qui va desservir toutes les pièces est également très étroit. On dirait que l'espace a tenté d'être optimisé et pour le coup, on trouve des dizaines et des dizaines de petites pièces qui ne présentent pas d'intérêt. Les gens devaient se marcher sur les pieds aux heures de pointe.







Après avoir fait un rapide tour, nous partons. Il n'y aura pas plus à voir et certaines parties sont même sacrément dangereuses.



Nous sortons et histoire de terminer la visite, nous immortalisons les communs qui trahissent la fonction de haras du domaine.




Du reste, toutes ces annexes tombent petit à petit dans l'oubli, rattrapées par une végétation luxuriante qui a tendance à tout engloutir sur son passage. C'en est presque romantique.


 
Nous repartons aussi discrètement qu'à notre arrivée, même si, il faut le dire, piétiner des feuilles mortes dans une copropriété sécurisée n'est pas le summum de la discrétion.
Après 50 ans d'abandon, quid de son destin ? A priori, quelques projets de réhabilitation dorment dans les cartons. Sur internet, on arrive à trouver 2-3 rendus pas trop moches et l'essentielle de l'architecture extérieure doit visiblement être conservée.

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