DCXVIIIXXXIII
(Introduction)


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J'ai commencé l'exploration urbaine, sans le savoir, en 2004, en visitant une maison abandonnée dans ma rue. De là est née progressivement une véritable passion pour l'exploration des lieux anciens. Avec une petite pause durant mes études et le début de ma vie professionnelle, j'ai continué au fil des ans à découvrir ce patrimoine laissé pour compte. J'ai toujours eu à cœur de respecter les lieux, de ne rien voler, de ne rien détériorer et de ne rentrer que si la porte est ouverte car j'ai conscience d'être un invité dans un lieu qui ne m'appartient pas.

En 2014, j'apprends l'existence du terme Urbex pour qualifier cette passion lors d'une émission de télé. Étrangement, il ne m'était jamais venu à l'esprit de chercher sur internet si d'autres personnes pratiquaient cela et j'étais loin de m'imaginer l'existence d'une communauté autour de cette discipline. J'ai constaté, en écumant les sites et forums que les gens étaient dans le même état d'esprit que celui que j'avais toujours eu, à savoir, garder cela secret pour éviter que les lieux soient détériorés et ne jamais laisser de traces de sa venue. Loin de moi l'idée de donner des leçons, chacun fait comme il veut, mais je trouve cette démarche plutôt positive et profitable à tous, au final.
Au demeurant, j'ai noté que la pratique était souvent liée à l'art de la photographie, ce qui n'a pas été systématique dans toutes mes visites. Déjà parce que je ne suis pas très bien équipé, et surtout, parce que je suis très mauvais photographe.

Apprécier le sentiment que dégage un lieu, ressentir son histoire, ses émotions et son passé par le biais des recherches historiques est pour moi le sens même de l'Urbex et l'image ne sert à rien, si elle ne s'accompagne pas de cela.

Je me suis toujours refusé à m'inscrire sur des forums, et donc de faire partie d'une quelconque communauté, car je ne suis pas tout à fait partisan de l'échange d'adresses. En effet, la recherche est une part quasiment aussi importante que l'exploration et je ne compte plus le nombre d'heures passées sur Internet et dans la rue à rechercher de nouveaux sites à partir de maigres indices ! Et quelle satisfaction lorsque l'on trouve quelque chose ! Quel plaisir que d'aller explorer les lieux, se faire un plan d'action, être discret et respectueux et ne laisser que des traces de pas !

En 2016, j'ai voulu revisiter certains lieux de mon adolescence et j'ai constaté une grande dégradation sur un lieu qui m'était cher. C'est ce qui m'a motivé à créer ce site, qui a pour but de perpétrer la mémoire de ces lieux de toujours et qui sont voués à disparaître. Il permet aussi de garder une trace à un instant T.

Quel nom trouver ? Après plusieurs tentatives infructueuses, une proche m'a soufflé ce nom complètement improbable de Bar à ruines, un dérivé de barre à mine. J'ai trouvé cela marrant, d'autant plus que les initiales faisaient B.A.R permettant ainsi de retrouver le premier mot du titre. Et puis le terme de bar suggère toute une série de cocktails différents qui montrent bien la diversité de ce qui peut être proposé ici. Cela démontre aussi le volonté de ne pas me prendre trop au sérieux.

En 2018, je décide de changer le nom et de renommer le site en DCXVIIIXXXIII, le nombre d'or. J'en profite également pour changer l'adresse en 618033 car j'apprécie un peu de singularité.

DCXVIIIXXXIII n'est donc pas un site de photographies mais simplement le compte rendu, en toute modestie, de mes visites de lieux abandonnés.

Merci de passer par ici !

Guillaume

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Contact : bararuines@outlook.fr


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