Le château des angelots
(Château des sources, Château Popkov, Château des anges de la nuit, Château qui monte au ciel)
Mars 2016



Avant-propos :

- Aucune information ne sera donnée sur la localisation du site.
- Je ne souhaite pas faire d’échange de lieux.
- Je ne suis pas photographe et ne suis pas équipé pour cela.

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Oyé Oyé Menuailles ! Croquefedouilles !

Petit point historique qui s'impose d'emblée, car ce n'est pas tous les jours que nous pouvons visiter un château ayant reçu en visite des rois de France et dont les traces datent d'il y a 700 ans !
Ancien château d'un duc originaire d'Eure et Loir, connu dans le milieu sous le nom du château des Sources, l'édifice date de la première moitié du XVIIe siècle mais ses fondations sont attestées dès le XIVe siècle.

Construit au XVIIe siècle et fortement remanié au XIXe siècle, le château des angelots est situé en plein centre ville et dispose d'un très grand parc attenant à l'église du village. Le domaine a reçu plusieurs visites royales (rois, reines, chevaliers...) depuis la renaissance et a eu plusieurs vocations (résidence privée, chantier d'insertion) mais est maintenant dans un état de délabrement et d'abandon catastrophique. Il est actuellement classé aux monuments historiques et certains de ses éléments sont entreposés au château de Vincennes.

Toutefois, il y a encore de beaux restes, ce qui motive notre présence ici !

Après avoir garé notre voiture en ville, nous faisons le tour pour nous isoler un peu et contourner le grand parc muré. Ceci, afin de rentrer avec la plus grande discrétion possible dans le parc du château, très exposé, a fortiori en ce dimanche matin ensoleillé.

Nous arrivons donc à nous faufiler en traversant à pied une route de campagne, entre plusieurs passages de voitures et piétons qui promènent leurs chiens.

Il faut ensuite marcher pendant une petite dizaine de minutes à travers un bois très dense (qui est utilisé pour de la chasse, prudence, donc !) avant d'apercevoir les pourtours du château à travers les fines branches d'arbres hivernales.

En prenant la peine de nous retourner, nous pouvons voir un petit abri dissimulé sous la terre. Nous ne pouvons confirmer avec précision quelle est l'utilité du lieu, mais il s'agit en toute logique d'une glacière.


À l'intérieur, un trou profond d'environ 2-3 mètres, avec quelques détritus au fond, ce qui indique que le lieu est parfois visité. Nous continuons et pouvons observer le château dans toute sa splendeur passée. La bâche qui fait office de toiture lui donne un côté lumineux particulièrement chouette par ce ciel bleu.


Un petit ruisseau qu'il faut enjamber permet de s'imaginer qu'il y a eu jadis des douves qui entouraient ce château et il y avait probablement la possibilité de faire pousser pas mal de chose. On peut voir qu'il y a également des communs. Nous ne les visiterons pas, la matinée étant avancée et les voisins ayant leurs fenêtres ouvertes. Nous souhaitons être invisibles.

Pour rentrer chez le triste sir, rien de plus simple. La porte nous est grande ouverte !


À l'intérieur, nous pouvons voir que tout le rez-de-chaussée est parsemé de grosses structures destinées à maintenir l'édifice et éviter qu'il ne s'effondre signe qu'une tentative de réhabilitation a été entamée et probablement avortée. Nous souhaitons voir en premier les angelots, peints à même les murs, et qui ont donné son nom à la demeure.







Certains ont totalement disparus et ont bizarrement été remplacés par un papier peint qui reprend le même motif mais cela dénote totalement avec le reste des peintures.









La peinture lisse est sans aspérité est simplement un auto-collant / papier peint. L'ange est loin d'être aussi bien réalisé. Admirez la différence. Le savoir-faire ancien, y a que ça de vrai !





C'est réellement de toute beauté. Nous avons l'impression de faire un pas dans l'histoire de France et d'accéder à un patrimoine secret et relativement bien conservé (très peu de trace de vandalisme). La thématique générale des peintures semble être liée au monde de la musique. Il serait intéressant de voir quelle est l'origine de tout cela.





La visite continue avec une salle adjacente, dans un état relativement médiocre mais avec de beaux restes.



Le reste du château sera dans la même thématique. Tout est très détérioré, et il est difficile de voir qu'elle a pu être l'utilité de toutes les pièces auxquelles nous avons à faire.



Pas grand chose à se mettre sous la dent. La vue par les fenêtres est toutefois très jolie et permet de se sentir bien dans ce lieu, ce qui est loin d'être systématique dans un château abandonné. Une ambiance très sereine s'en dégage.



Arrivons maintenant au deuxième et dernier atout de ce château, son escalier principale en fer forgé qui est juste magnifique !



Un trompe l’œil au plafond apporte un cachet très romantique au lieu.





Les deux étages n'apportent pas grand chose de plus, malheureusement. Tout manque de s’effondrer, il faut donc être très prudent.







Nous redescendons avec prudence pour aller visiter le sous-sol, bien vide lui aussi. Il y a encore quelques outils qui devaient servir à de la culture ou autre. Mais rien de bien folichon à se mettre sous la dent.



Nous partons, midi approche et nous sommes attirés par d'autres contrées, bien satisfaits d'avoir pu mettre un pied dans l'histoire, ce véritable musée underground et alternatif qu'est l'exploration urbaine !
 

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